Les conflits sont partout : dans les entreprises, les associations, le voisinage, les familles.
Chacun d’entre nous dépense une grande quantité d’énergie pour avoir raison au dépend de l’autre, qui a tort !

Pourtant, notre besoin universel est bien souvent de vivre en paix, d’aspirer à une vie tranquille. Notre envie d’en découdre nous entraîne à confier nos difficultés relationnelles aux magistrats. Avocats et juges vont donc se charger de nous défendre individuellement, et trancher. Il y a souvent un gagnant et un perdant et, au bout de la procédure, la fin d’une relation.

Alors, quelle alternative aux tribunaux ?
La médiation permet de dénouer les nœuds de la relation. Ce processus responsabilise les parties en conflit car ce sont elles qui sont amenées à envisager les solutions.
Les acteurs vont décider ensemble de ce qui est bon pour eux. C’est un choix courageux.

Venir se confronter à l’autre, avec le mince espoir que la relation abimée puisse être suffisamment réparée pour envisager des solutions. Le médiateur, garant du processus, accompagne avec le langage de la bienveillance, les personnes en conflit, sur ce chemin.

Le déroulement d’une médiation :

1er contact (20 minutes)

Il s’agit d’un entretien téléphonique qui permet de vérifier que la médiation est bien adaptée à la demande faite par la personne.

Cet échange permet également de clarifier ce qu’est le processus de médiation.

Si les conditions sont réunies, une convention est signée entre les trois parties. Elle rappelle le cadre et les conditions tarifaires, ainsi que le calendrier des échanges à venir.

L’entretien individuel (1h30 pour chacune des parties)

C’est un échange avec le médiateur d’environ 1h30. Il a pour but de clarifier la situation, écouter pleinement le médiant dans ses ressentis, ses sensations.

C’est un moment privilégié pour que le médiant exprime ce qui est important pour lui.

C’est un temps suspendu qui permet de formuler ses inquiétudes ou ses craintes avant la rencontre en plénière     

La réunion plénière (3 heures)

C’est le moment où l’on se retrouve pour se dire les choses.

C’est un passage obligé qui peut être douloureux mais qui permet aussi d’envisager l’après avec l’autre.

Le médiateur apporte la douceur et l’écoute nécessaires pour que les émotions s’expriment.

Les solutions sont alors construites par les parties pour répondre aux besoins de chacun.

Les accords (2 heures) – optionnel -

Pour finir, les solutions exprimées par les parties peuvent faire l’objet d’un accord écrit.

Il est donc prévu un temps pour rédiger ensemble le document, qui récapitulera les éléments du conflit, les solutions concrètes envisagées, la durée, …

Cet accord peut être homologué par un juge si besoin.

La Loi de 1995 et la Loi de 2016 encadrent les règles de la médiation. Depuis le décret de décembre 2019, la Loi évolue à nouveau et encourage désormais fortement les Modes Amiables de Résolution des Différends (MARD). Le juge ordonne dorénavant la rencontre avec un médiateur ou un conciliateur avant de saisir la justice. Ceci concerne des litiges inférieurs à 5000€, ainsi que pour des problèmes de voisinage (bornage, plantations, travaux, servitude). Cette nouvelle procédure permet aussi de désengorger des tribunaux sur-sollicités par ces différends toujours plus nombreux.

Il y a donc une incitation forte de la justice pour expérimenter le processus de médiation.

Le médiateur :

Le médiateur est un tisseur de liens, un facilitateur. Il use d’une forte empathie et de sa qualité d’écoute pour prendre soin de la relation, du « nous ».
En accueillant les émotions, il encourage à voir les racines du conflit et les besoins réels de chacun.

On dit du médiateur qu’il fait de la maïeutique : il utilise des techniques de questionnement qui visent à exprimer par les mots des choses que nous avons du mal à dire, ressentir, ou conscientiser.

La Communication Non Violente (CNV)

C’est une démarche humaniste, développée et appliquée par le psychologue américain Marshall Rosenberg à partir des années 60. Un langage bienveillant qui bannit les jugements et accueille les émotions.

Rosenberg, médiateur international, a consacré sa vie à la CNV pour appréhender et aider à la résolution de nombreux conflits à travers le monde.

Il propose un processus structuré en quatre étapes :

  • La description et compréhension des faits, de la situation, de l’environnement (Observations)
  • La découverte de ressentis ou d’émotions propres à la situation (Sentiments)
  • La formulation des besoins prioritaires de chacun (Besoins)
  • L’élaboration de solutions communes qui répondent aux besoins de chacun (Demandes)

La médiation est véritablement adaptée à tous types de conflits car elle permet :

  • de garantir la confidentialité de ce qui sera échangé entre les deux parties.
  • de permettre une résolution du conflit dans un temps très court.
  • de maintenir des relations pérennes avec l’autre partie.
  • de faire la démarche de résoudre un différend à moindre coût.
  • de gagner en efficacité : 80% des médiations débouchent sur un accord.

Ethique et déontologie

Les définitions données ci-dessous sont issues des Etats Généraux de la Médiation de 2018 :

Les valeurs éthiques de la médiation et du médiateur :

La probité, l’intégrité, l’humilité dans l’exercice de la fonction, la loyauté envers les personnes.
La liberté de l’engagement en médiation.
La tolérance envers les opinions d’autrui, le respect des personnes et de leur capacité à agir.
La considération des différences et des cultures.

Le code déontologique de la profession de médiateur 

Le médiateur se doit de vérifier le consentement libre et éclairé des personnes.
Il est indépendant (pas de conflit d’intérêt).
Il est neutre et n’a pas de pouvoir de décision sur le fond.
Il est impartial à l’égard des personnes en médiation.
Il est garant d’un cadre sécurisé d’écoute et de dialogue.
Il est garant de la confidentialité des échanges.

Éthique et déontologie sont donc liées. En effet, la déontologie n’a de sens que si elle prend en compte les dimensions humanistes, collectives et sociétales de l’éthique.

En cela, Ecoute & médiations répond à une démarche personnelle tournée vers l’éthique des relations, pour contribuer à impacter positivement la société. 

J’aime à penser que mes interventions dans les entreprises apportent un élément complémentaire dans les réflexions engagées dans le cadre de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).